mercredi 16 septembre 2015

Canoa et Puerto Cabuyal.

Cap sur la côte pacifique et les sites de vol de bord de mer, la bas au moins on est quasiment sûr de voler ! Canoa est l'un des sites qui nous attire le plus.

La route est longue jusqu'à la côte, d'abord une descente infernale dans les nuages, plus de 3000 m de descente, puis traversée d'une vaste plaine agricole où beaucoup de grands producteurs de fruits et légumes exploitent les terres et enfin traversée d'une petite chaîne de montagnes vertes, très petite, bordant la mer, avant d'arriver à Canoa. Comme pour la Colombie, le contraste est incroyable : en l'espace de 2 heures de trajet, on passe des hautes montagnes et paysages de volcans, terres arides peu fournies en végétation (parámo), climat sec et froid à une zone oú absolument tous les fruits et légumes poussent dans un climat chaud et humide. Si le choc des températures se fait ressentir, le contraste est également présent aux vues de la population : les faciès et les couleurs diffèrent, les vêtements s'adaptent aux températures, les modes de vie également (plutôt sieste et hamac sur la côte). Enfin, l'habitat change lui aussi. Si les maisons sont faites de briques ou terre dans les Andes, on utilise traditionnellement le bambou pour construire sur la côte. Comme en Colombie, le bois est également l'un des matériau utilisé pour l'habitat sur la côte équatorienne. La bas, les maisons sont cependant surélevées sur pilotis afin de profiter de l'espace inférieur pour ranger, stocker du matériel ou se reposer à l'ombre dans un hamac.

Canoa, c'est un village de surfeur, c'est bien mais on s'emmerde vite au bord de l'eau ! On fait un vol sur la crête qui borde la mer : conditions dynamiques forcément, on profite de faire des aller-retour au dessus de la plage et de la mer avec de jolis oiseaux portant le nom de frégates ! On pose sur la plage de Canoa après avoir parcouru toute la crête... quel plaisir de poser sur une plage !














En quête de nouveautés, on contacte Mauricio via couch surfing. Il nous propose le logement vers une plage vierge, un endroit magnifique ! En faite, Mauro a acheté un terrain et il est en train de construire des cabanes touristiques. Il propose un contact avec la nature avant tout ! La bas rien n'est terminé mais la structure y est, et surtout le lieu est magique, il a bien choisi ! On se croirait dans la savane parfois, on peut croiser par exemple des Ceibos avec leur petites tache blanches au bout des branches (ces arbres magnifiques donnent du coton). 




Le Ceibo.

Ces cabanes sont construites traditionnellement - tout est fait en bambou, on a donc l'occasion de s'initier avec le savoir-faire de la côte ! C'est plutôt impressionnant, la structure consiste en un assemblage de tiges de bambou maintenues par des écrous et boulons (et j'imagine qu'à l'époque on utilisait uniquement des cordes), la charpente elle aussi est en tiges de bambou, des morceaux plus fins viennent quadriller le toit sur lequel on dispose des feuilles de canne à sucre pour couvrir le tout (apparemment très étanche), le plancher et les murs (ou cloisons) sont faits de bambou coupés dans la longueur, déroulés et cloués sur la structure - au sol c'est incroyable, ça tient super bien et on peu même couler une dalle de béton dessus !



Sur le toit, des feuilles de canne à sucre.




Alors on dors dans ces cabanes sur un petit matelas pendant trois jours, il fait toujours 25 degré, on a besoin de rien finalement ! Super échange avec Mauro qui a une grande expérience du Couch surfing, on ramasse le bois sur son terrain et on fait des grands feux le soir, on va regarder si il y a la possibilité de développer une activité parapente depuis les crêtes (mais rien de convainquant), on se ballade sur la plage, on visite le petit village de pêcheur, Puerto Cabuyal, où il y a une très belle école en bambou (bien sur) et dont l'architecture est tout à fait intéressante ! Cette école fonctionne semble-t-il de manière alternative, on y dispense une éducation libre !

Gonflage sur la plage.







La douche !
L'école.





En tout cas, un grand merci à Mauricio pour nous avoir accueilli dans ce lieu reposant et ressourçant. On repart plein d’énergie et plein de piqûres de moustiques aussi !