mercredi 30 décembre 2015

Le parapente à Cochabamba

Cochabamba, c'est aussi l'un des meilleurs spot de parapente de Bolivie... du moins, quand c'est la bonne saison ! Pour le coup, la c'était pas fameux les conditions. Nous avons pu faire deux journées de vol quand même.
Malgré tout, nous avons participé à une compétition avec les pilotes locaux et l'avons remportée ! Victor premier, moi deuxième !


On a gagné !


BLAGUE ! Je déconne bien sur !!

Ça c'est le podium installé par toute l'équipe de parapentistes de Cochabamba pour la remise des prix de distance de l'année. Ce fut un beau dimanche, sans vent, sans ascendances, mais avec toute l'équipe au complet réunie pour faire un petit vol et un barbeuk. Et attention la grande équipe ! Il y a un paquet de pilotes dans cette ville, dont quelques filles ! Même si il n'a pas remporté d'épreuve de distance, la palme revient malgré tout à Le Conejo (le lapin) pour son style inimitable !
On a bien rigolé ce jour là. Surtout quand on a vu que la tradition du club est d’accueillir les nouveau pilotes par des coups de bâton sur les fesses ! Alors chacun son tour se fait un malin plaisir avec le bâton ! Et Le Conejo n'y va pas de main molle !!


Andes Xtremo - Cochabamba. 





La belle équipe !


Une drôle de tradition !


Belle journée. Ou plutôt demi-journée !
On est toujours impressionné à quel point les Boliviens ne traînent pas lorsqu'ils se rassemblent. A midi tout était remballé, podium, barbeuk et tout le monde était parti. C'est une sorte de grosse différence culturelle par rapport à nous !! Le partage d'un moment autour d'un repas n'existe pas, la nourriture est uniquement alimentaire, le barbeuk dans ce cas ne fait absolument pas office de raison de se réunir. C'est drôle !

Le lendemain les conditions semblent être meilleures, nous avons rendez-vous avec German, certainement le meilleur pilote local, pour un vol de distance. Celui-ci se prépare pour l'Open de Santiago de Chile qui a lieu début janvier. Il vole sous une Avax de chez Gradient et il vole bien ! L'idée et de partir vers l'ouest pour épouser le relief du grand bol que fait Cochabamba et ensuite au sud toujours en utilisant le relief.
Mais ça reste "flojo" comme ils disent, difficile d’exploiter les thermiques qui s’arrêtent rapidement à cause d'une petite inversion. Je pose à l'attero classique, Victor fait 10 kilomètres vers l'ouest et German 40 kilomètres jusqu'au prochain déco. Le maître du lieu !





German !





Il n'est pas toujours possible de tomber dans la bonne saison. C'est réellement la première fois qu'on ne peut pas vraiment voler comme on veut alors on ne se plaint pas ! Mais nous avons cette mauvaise impression qu'on est malgré tout à chaque fois hors-saison, ou tout du moins pas dans la meilleure saison - trop de vent dans les montagnes d'Equateur, début de la saison des pluies à Huaraz, idem pour Cusco...
Alors merde on dit ! Cap sur le Chili, la bas c'est l'été pour de vrai ! Pourquoi pas commencer par le site mythique d'Iquique ? Et pourquoi pas faire nouvel an la bas, un nouvel an sur la plage, ça c'est du dépaysement ! Allez c'est parti !

mardi 29 décembre 2015

Cochabamba : "La meilleure ville de Bolivie !"

L'idée d'aller à Cochabamba m'est venue grâce à une copine de ma région en France qui a séjournée dans cette ville à plusieurs reprises pour donner un coup de main à l'association "Hermanos Mayores". Cette assoc' travaille auprès des habitants de la banlieue sud de Cochabamba pour améliorer leur condition de vie, en particulier celle des enfants, grâce aux 70 bénévoles qui la composent. Je voulais effectivement faire une pose dans le voyage, m'installer un temps dans une ville agréable et pouvoir m'investir dans une action de volontariat. Ma pote m'avait donc mis en contact directement avec Edith, la présidente des 4 centres sociaux de la banlieue sud, qui a su me recevoir avec beaucoup de cœur. On a directement sympathisé et avant de découvrir ce beau projet sur lequel elle travaille, elle m'a fait connaitre Cochabamba, "La meilleure ville de Bolivie", selon elle ! 


Cochabamba.
Cette association travaille sur le plan médical, éducatif et social, en proposant par exemple des actions de soutien scolaire et des activités de sensibilisation. Elle propose également une pharmacie et organise des interventions ponctuelles pour améliorer les conditions sanitaires des personnes défavorisées. Vous trouverez ici davantage d'informations : Conpasitos
Cette association est soutenue financièrement par une association française du Pays Basque : Giltzarria

Malheureusement, je suis arrivé à Cochabamba vers les périodes de noël, période creuse en activités de l'association. J’abandonne donc l'idée de pouvoir faire du soutien scolaire. 
Je participerai quand même à la journée de noël dans deux des quatre foyers où je pourrai rencontrer toute l'équipe de bénévoles qui s’investit. Jeux avec les enfants, goûter, gâteaux, biscuits et chocolat chaud, et remise de cadeaux de noël aux familles : une belle journée !





La remise de cadeaux de Noël. 

Jolie vue sur la cordillère depuis les quartiers de la banlieue sud. 

Edith me met alors en contact avec une amie à elle qui gère un centre d’accueil pour les personnes de passage, en recherche d'emploi, vivant dans la précarité. Ça s'appelle la "Casa del Migrante". Hommes, femmes et quelques enfants, la plupart vivent avec trois fois rien. Ce sont des personnes qui bien souvent sont séparées ou qui n'ont pas fondé de famille, ils sont seuls et en quelques sortes perdus. Je comprends assez rapidement le rôle ultra important que joue la famille dans ces sociétés. Bref, ils paient 60 centimes d'euros pour la nuitée en dortoir et le repas du soir, repas très basique parfois constitué seulement d'un morceau de pain et d'un verre d'avoine dans de l'eau. Cette structure est normalement faite pour loger des personnes de passage, migrante, mais on voit bien souvent des personnes qui y reste pour beaucoup plus longtemps, qui s'y installe gentiment et en font leur maison.


Ambiance du soir à la Casa del Migrante.

Le lac à côté de la casa.

Moi, je suis installé dans une petite chambre à part pour 20 bolivianos pas jour. Je m'investis chaque jour avec les personnes hébergées. En général, c'est plutôt calme en journée car les gens sortes pour travailler et ça s'active le soir. Il y a un planning de répartitions des taches de cuisine et de ménage. Je suis dans le bureau à l'accueil et je fais le registre le soir. Je donne un coup de main pour les diverses activités à l'approche de noël. Finalement, je comprends vite que la tache principale confiée à un volontaire comme moi et surtout d'échanger et de partager avec les personnes hébergées : écouter leur histoire, échanger quelques mots, un sourire ou se lancer dans de grandes discussions sur la politique bolivienne en compagnie d'un mineur et d'un paysans, s'amuser avec les enfants...  

Victor est arrivé une semaine après. Il s'est directement intégré au groupe. L'avantage de cet endroit a aussi été pour moi de me permettre de commencer d'organiser mon retour en France, le portefeuille diminuant chaque jour de plus en plus. J'ai pu commencer à chercher du boulot, envoyer quelques candidatures, etc. Victor en a profité pour prendre des cours d’espagnol avec une école qui m'a également été recommandé par ma pote française. Elle est tenue par un couple franco-bolivien. C'est vraiment une bonne adresse : Escuela de Espanol de Carmen-Vega 

On en profite aussi pour se balader dans la ville, boire un verre ou deux avec Edith et ses amis...


Le plus haut Christ d'Amérique latine, selon les Cochabambinos... enfin ! comme celui de Rio, et celui de Bogotá aussi !



La Cancha, ou le gigantesque marché de Cochabamba (c'est un quartier entier !). 




Alors c'est comme ça qu'à l'approche de noël, nous avons construit un sapin de noël recyclé en bouteilles de plastique vertes sous les conseils avisés d'Eduardo qui diffusait en même temps sa fameuse techno des année 80. On a bien rigolé !
Nous avons réveillonné tous ensemble, mangé une Picana Navideña, bu quelque bouteilles de cidre et mangé les tartes au citron et les tartes aux pommes que nous leur avions préparées. On restera à la "Casa del migrante" jusqu'au 30 décembre, date à laquelle nous prendrons le bus direction Iquique au Chili.  


Tout le monde s'y met. 


Et voilà !

Salud, y Feliz navidad !


L'expérience fut différente du reste du voyage. C'était très intéressant de pouvoir s'investir deux semaines avec la population locale. La on est en plein de dedans : on comprend mieux la vie des gens, le fonctionnement du pays aussi ! 
Deux semaines c'est presque ridicule, il faudrait pouvoir s'y mettre six mois au moins mais c'est toujours ça et ça m'a ouvert les yeux sur une autre forme de voyager, voyager pour s'investir et découvrir plus en profondeur.
Nous avons choisi l'itinérance avec les parapentes, le mouvement perpétuel de sites en sites... éphémère et plus libre. 


Joyeux Noël !

mercredi 16 décembre 2015

Copacabana et le lac Titicaca

La bas c'est très beau ! Mais qu'est ce que le climat est dur ! L'air est ultra sec, le soleil tape fort. La peau en prend clairement un coup, il faut se protéger ! Et quand il pleut apparemment c'est pire, ça caille vers cet immense lac proche des 4000m d'altitude. 
Le lac est effectivement très grand, le deuxième plus grand au monde après le Baikal, sauf erreur. Le relief est évasé, plat et parsemé de petites collines proches de Copacabana. Au loin, on peut voir la Cordillera Real au nord et les prémices de la cordillère de volcans faisant la frontière avec le Chili au sud. 
Copacabana, c'est touristique mais c'est plutôt cool !
On a de la chance car on dispose de super conditions météo. Pas de pluies pour les trois jours la bas, et peu de nuages, ce qui est exceptionnel pour cette saison d'été bolivien. 





Evidemment, on veut voler au dessus du lac Titicaca, histoire de marquer le coup ! Il y a un déco au dessus de la ville sur la colline qui la borde. 

Le premier jour, on s'attaque à grimper les 600m de dénivelé pour atteindre le déco. On arrive un peu tard et il y a déjà trop de vent pour décoller. Le déco est petit est bordé par divers câbles et l'enclos d'une grande antenne. Le site n'est pas fabuleux, un site de soaring avec peu de possibilité de se balader car le ridge est peu large. Et puis il y a bien souvent trop ou pas assez de vent. 
Mais comme on dit c'est pour marquer le coup ! Bon pour le coup, là, on ne l'a pas marqué... le coup... car on ne peut pas décoller ! 

On tente malgré tout de grimper sur les pentes derrière cette colline en pensant que ça va fonctionner sur ces grands champs. Manque de pot, c'est un peu sous le vent, rafaleux, et le sol est mauvais pour l'aile. C'est pas possible en gros ! 

Donc cette matinée s'achève après deux heure trente de marche à la recherche d'un déco... bien qu'on ne vole pas, c'est toujours aussi formateur que d'observer les conditions, faire ses pronostics et en discuter ensemble. 
Il faut parfois savoir ne pas décoller. 

En montant au déco !


Trop de vent !


On ne volera pas !

L'aprem c'est bingo ! Diego est dans les parages, il nous appelle et nous emmène sur un site qu'ils ont découvert récemment. Ils désirent d'ailleurs monter une activité la bas (école de parapente). C'est chouette, déco plein nord avec vue sur la Cordillera Real, l'île du soleil et l'île de la lune ! Ça nous permet de sortir un peu des sentiers battus avec la voiture de Diego. 
Il y a peu de vent alors c'est plus ou moins un "plouf" jusqu'à la plage. Dans les deux sens du terme ! Atterrissage les pieds dans l'eau du Titicaca pour moi ! 


Isla de la Luna.






Cordillera Real.





Le lendemain, on fait notre vol au dessus du Titicaca. 







Un petit bain du matin.



Et puis l’hôtel est agréable, il y a de la place et on en profite pour replier mon parachute de secours : belle action !




Très pro !

On remet le cap sur La Paz, avant de nous séparer : je file à Cochabamba tandis que Victor se rend au Salar d'Uyuni et Potosi que je connais déjà.