mercredi 4 novembre 2015

Cordillera Huayhuash - Un trek de neuf jours entre 3500 m et 5000 m d'altitude

Voilà une expérience qu'on voulait avoir durant notre voyage : faire un long trek en montagne par nos propres moyens. 
On a découvert la cordillère Huayhuash au travers d'autres personnes (blogs, etc.) et ça nous a tout de suite attiré - cet endroit nous semblait très sauvage, bien préservé, et apparemment inconnu du public (pas tant prisé par le tourisme de montagne comme à Huaraz) - un endroit parfait pour se lancer le challenge du long trek. 

Quelques explications techniques :
En fait, la Cordillera Huayhuash se situe à 5 heures de bus de Huaraz vers le sud (finalement pas très loin à vol d'oiseau mais emprunter les routes de montagne prend du temps). Il faut se rendre dans la vallée où débute et termine le trek, c'est à dire dans les jolis petits villages de Llamac et Pocpa. Le bus part tous les jours à 5h00 du matin de Huaraz et arrive vers 10h30 du matin à Pocpa (il traverse Llamac une demi heure auparavant). Il opère directement le retour pour Huaraz le même jour : il quitte Llamac vers environ 11h du mat'. 
Le trek s'organise donc en fonction de cet unique moyen de transport, la première et dernière étape s'effectue en fonction des horaires de passage du bus. C'est à dire qu'on commence la première étape depuis Pocpa (depuis Llamac pour les courageux) vers 11h du mat' et surtout on doit partir assez tôt pour la dernière étape afin d'arriver avant 11h à Llamac (le cas échéant, il y a toujours des hôtels à Llamac... et du bon fromage aussi). 
Le trek comporte donc 2 nuits de moins que de jours de marche ; dans notre cas on a fait 9 jours de marche pour 7 nuits en tente. 

Le trek consiste à faire le tour du massif donc passage de cols, marche de vallée, passage de cols, etc. Mais attention, les sommets principaux de cette cordillère culminent à plus de 6000 m d'altitude alors faire le tour du massif signifie marcher déjà à haute altitude, bien souvent au dessus de 4000 m, et passer des cols à l'altitude du Mont Blanc ! C'est pourquoi le kilométrage et le dénivelé des étapes ne sont pas tant élevés.... et c'est mieux comme ça !

Il faut louer le matériel à Huaraz (il n'y a rien à Llamac) - nous avons opéré avec l'agence Montrek que je recommande car arrangeant et sympathique ! Tente, sac de couchage bien chaud (les nuits descendent en dessous de 0 degré parfois), tapis de sol, cuisine à gaz (l'alcool n'étant pas efficace en altitude). Pour ce qui est de la bouffe, il faut tout prendre avec soit... et au marché de Huaraz il y l'embarras du choix ! On trouvera le petit village de Huayllapa où il est possible de se ravitailler pour la sixième nuit, c'est à dire vers la fin du trek (il ne reste que deux jours de marche ensuite). 

Le parc n'est pas gratuit, c'est même cher ! En saison haute, il faut compter 200 Nuevo Soles, soit un peu plus de 50 euros. Mais ça vaut tellement le coup !

La carte de notre parcours.

Orientée sur le même axe nord-sud que la cordillère blanche, ce massif est impressionnant car les sommets principaux sont escarpés au possible, ils semblent sortir du sol comme des couches de roches verticales. Glaciers, neige, lacs, moraines, vallée verdoyantes, tous les paysages sont éclatants. La faune aussi est superbe, beaucoup d'oiseaux dont le roi des rois, le condor ! Ça respire un air pur la bas et les indigènes qui peuplent ces immenses vallées semblent être en communion avec la nature. 
Cette cordillère est aussi fameuse pour l'incroyable histoire de deux jeunes alpinistes anglais qui ont failli y laisser leur vie, à voir absolument : Touching the void 

Il n'y a plus qu'à y aller alors ! 
La saison des pluies s'est bien installée maintenant, on est début novembre et on peut s'attendre de se prendre des grosses draches sur la face. Tout va bien car nous sommes équipés en conséquence : Victor a fait la très belle acquisition d'un poncho de pluie bleu et moi je dispose d'un K-way banane de chez Décathlon.    


Etape 1 - Pocpa à Quartelhuain

Stats: 12km, 660m de dénivelé positif

Après un petit tour dans le village de Pocpa, on se lance sur la première étape du trek. C'est assez simple, on suit une route en terre qui monte gentillement jusqu'au premier camp. On pique-nique au bord d'une rivière, super chouette ! 
On commence déjà à mesurer la puissance des paysages et des montagnes qui nous entourent quand on voit la taille des plis dans les couches de dépôts.

Let's go !

Devanture d'une maison d'un petit village de montagne.



Pose pic-nic.



Des plis impressionnants !

La pluie arrive !
Après avoir installé le campement, le mauvais temps arrive, sorte de pluie brouillard. On va visiter les alentours. Puis un peu de musique avec radio-corazón, bouffe, rhum-chocolat et dodo - le schéma classique qu'on répétera chaque soirée !
Il pleut toute la nuit... Ah ! c'est ça la saison des pluies ?

Victor essaie son nouveau poncho de pluie !




Etape 2 - Quartelhuain à Incahuain (lago Carhuacocha)

Stats: 15km, 600m de dénivelé positif, altitude maximum 4690m

En se levant, il fait moche. Petit déj' dans la tente puis on s'équipe contre la pluie pour partir à l’ascension du premier col, quelque chose comme 4700 m d'altitude. Ça nous impressionne mais c'est rien au regard de ce qui nous attend ensuite !
L'ambiance est sombre, le relief s'étend de plus en plus devant nos yeux et on y trouve des petits airs d'Ecosse, vallées taillées par la glace.

Des indigènes se déplaçant à cheval nous doublent dans la montée. Ils sont muni de ponchos et nous adressent une simple salutation ; on retiendrais presque notre souffle à leur passage tant ils sont impressionnants sur leur chevaux... S'ils avaient eu des épées, on aurait pu se croire au moyen âge !
D’ailleurs quand on voit l'habitat dans lequel ils vivent - maison de murs de pierres simplement empilées et toit de paille ; pas de cheminée, pas de bois car trop haut en altitude - on se sent comme propulsé dans le passé ! La vie semble rude là haut !

Habitat typique des indigènes de Huayhuash.
Des vallées larges taillées par la glace.
Les chevaliers de Huayhuash nous impressionnent. 
La pluie se transforme en neige avant d'arriver au col, c'est vraiment beau ! Ce mauvais temps ajoute en fait une jolie note sur le paysage : des petites taches blanches entre l'herbe, la boue et les jolis lapiaz. 

Jolis lapiaz entre les touffes de Coiron. 




On commence à prendre de la hauteur.

De l'autre côté c'est incroyable, la c'est l'Ecosse on dit ! C'est parti pour une descente dans une vallée toute blanche et quelques gamelles à la clef !





La zone de pic-nic.
On pique-nique avec un tout petit rayon de soleil sur une zone de camp. Comme il est tôt encore, on décide de continuer et de passer le second col jusqu'à la prochaine zone de camp (ces deux étapes peuvent effectivement être réalisées facilement en une seule étape comme nous avaient dit les guides à Huaraz). 
Rebelote, pluie, neige au col puis descente bien glissante. On arrive enfin au camp 2 situé sur un magnifique promontoire d'où l'on peut observer la chaîne des Yerupajás, principaux sommets (plus de 6000m) de la cordillère Huayhuash, et le lac Carhuacocha d'un bleu sombre et éclatant à la fois.





La chaîne principale cachée par les nuages.


Grosse étape et mauvais temps, ça commence à cailler alors tente, musique, bouffe, rhum-chocolat et dodo vers 20h00... c'est fou comme on peut se coucher tôt quand il n'y a rien, absolument rien d'autre à faire !
Je m’endors en pensant aux paysages du lendemain, j'espère qu'il fera beau et qu'on pourra voir les Yerupujas !

Etape 3 - Incahuain à Huayhuash

Stats : 15km, 700m de dénivelé, altitude maximum 4840m

On se lève avec le soleil et directement un homme vient nous faire payer pour le parc. C'est partout comme ça : une personne arrive de nul part avec son petit sac et son carnet de tickets, frais comme un gardon à 6h00 du mat' ; à chaque fois on a droit à la même question : "De que paìs ?" ! C'est drôle, c'est la routine du matin !
On se pose des questions sur ces gens qui vivent la, tellement simplement et rudement aussi - pas d'eau courante, pas d'électricité, une chaumière de pierres, ils élèvent le bétail (moutons, vaches) et cultivent la terre (malgré l'altitude élevée). C'est beau !    



Depuis le camp, on voit la chaîne de se découper devant nous : les pentes verticales des sommets emblématiques de Huayhuash sont déjà éclairées par le soleil, les glaciers se jettent dans la vallée. De temps en temps, on entend les blocs de glace se décrocher et tomber... le bruit est impressionnant !

Vue depuis le campement du matin.



Aujourd'hui, on emprunte un itinéraire quelque peu différent pour longer le pied (versants est) du massif principal et disposer de la vue sur les trois lacs de moraine - Gangrajanca, Siula et Quesillococha. Les moraines sont massives, très massives !

On est tout fou du beau temps et du paysage mais la montée soudainement marquée par la pluie et la grêle va vite nous refroidir ! La haut, c'est beau encore une fois... on a une éclaircie ! Si il y est clair que maintenant le relief n'est plus celui de l'Ecosse peut être qu'on a gardé au moins un climat similaire !






La pluie arrive !
Les trois lacs.


La chaîne des Yerupajás.
L'altitude se fait ressentir !
La descente jusqu'au camp du même nom que la cordillère est longue. On arrive assez tôt mais épuisés... on monte la tente à temps, il se met a pleuvoir... café, lecture, sieste. Puis le combo spécial du soir ! 
Il ne s’arrêtera pas de pleuvoir jusqu'au lendemain... on va avoir de jolis sommets enneigés demain ! 





Etape 4 - Huayhuash à Atuscancha

Stats: 12km, 450m de dénivelé positif, altitude maximum 4750m

On se lève encore une fois avec le soleil au milieu de ces paysages incroyablement sauvages. Comme d'habitude un "campesino" vient nous charger pour le parc dès la sortie de la tente. C'est parti pour la quatrième étape, étape relativement facile et rapide. 
On se la coule douce, on est content d'autant plus qu'on sait que des bains d'eau chaude nous attendent à l'issu de cette étape.


Vue du matin. 


Minéral ou végétal ?
Vue depuis le col. 



On arrive juste à temps au prochain camp ! Une grosse averse nous force à se réfugier dans une maison en pierre, on en profite pour manger. On est déçu de reprendre encore une fois de plus des seaux d'eau sur la gueule. Le bains ne sont pas loin, mais on est un peu découragés. 

On profite d'une accalmie pour se rendre la bas , le lieu est magique : trois piscines de béton avec des températures différentes (la première étant vraiment très très chaude !). On oublie très vite le mauvais temps... et finalement il ne pleut plus ! 
On monte la tente. Un berger vient nous charger pour le parc et nous propose de dormir dans la maisonnette à coté des bains. Une aubaine ! Il nous propose en plus de nous vendre des bières ! Fantastique ! On démonte la tente !

On fabrique alors notre petit chez nous - peaux de moutons en guise de matelas, coin cuisine, etc. - la douche étant les bains !!
A partir de là, on va passé notre temps dans l'eau chaude. Jusqu'à tard le soir d'ailleurs !

C'est une expérience unique que de disposer de bains sur la quatrième étape du trek. Moments magique !

Le paysage en allant vers les bains. 

Bains, binch, cacahuètes et radio corazón !
Notre maisonnette !
Ballade aux alentours des bains, tout le sol est fumant !
Agréables peaux de moutons !

     

Etape 5 - Atuscancha à Vallon de Cerro San Antonio

Stats: 11km, 950m de dénivelé positif, altitude maximum 4950m

Après un petit bain chaud du matin, on part de bonne humeur pour encore et toujours marcher jusqu'au col ! Cette étape s'avère être difficile étant donné que le col a passer est à presque 5000m. On prend notre temps et l'ascension est marquée par de nombreuses poses, on boit l'eau des ruisseaux ! L'altitude se fait de plus en plus ressentir, c'est fou comme il est difficile de s'y habituer ! Même le cinquième jour, c'est toujours aussi dur de monter... ou ce serait les bières de la vieille ?
Bref, on atteint un premier plateau au niveau du Mont Blanc et le temps se dégrade. Il ne reste plus qu'un petit bout avant le col ! 
En arrivant la haut, c'est festival de neige, de grêle et de pluie, la on fait moins les malins et on repense aux moments dans les bains la vieille ! 


Plus qu'un petit bout avant le col !
Impressionnant glacier juste au dessus de nos tetes !
Vive le temps de merde !
On attaque alors une redescente sous les intempéries... c'est beau aussi comme ça !
En arrivant au camp, il y a une éclaircie. On décide donc de manger, faire sécher les affaires, etc. Deux vigognes (mélange entre llama et gazelle) se baladent autours des vaches mais ne tardent pas à s'enfuirent. Il n'est pas tard !



Les sentiers se transforment alors en ruisseaux !



Un rayon de soleil et pic-nic !

Etant donné la difficulté de l'étape prévue du lendemain (couper par le Cerro San Antonio, col à plus de 5000m, pour disposer de la vue sur la chaîne principale, les versants ouest cette fois-ci), on décide de grimper un bout aujourd'hui et de camper à mi-parcours, vers 4750m. Sage décision ! 
Enfin arrivé sur un terrain adéquat pour camper, un condor vient nous saluer au moment de monter la tente ! Pleine vue sur la vaste vallée glaciaire en bas, c'est calme, c'est beau, c'est grandiose !
  







Etape 6 - Vallon de Cerro San Antonio à Huayllapa

Stats: 13km, 330m de dénivelé positif, 1580m de descente, altitude maximale 5080m

Lever avant le soleil, on s'est bien cailler cette nuit, la tente est gelée la température est passée en dessous de 0 ! Il est impossible de faire quoi que ce soit, ça caille mais vraiment... on attend la venu de l'Astre Rey, celui qui réchauffe tout ! 
On décide d'aller chercher de l'eau les deux pour marcher un peu et se réchauffer. Mauvaise surprise : on découvre alors un cadavre de vache gisant dans le ruisseau en amont du point où l'on a pris l'eau la vieille ! Ahhh ! Dégoûtés... heureusement on avait mis des pastilles de chlore. On recharge donc en amont de la vache cette fois ci !

Nuit froide, derrière le col du Cerro San Antonio.

En partant pour le Cerro San Antonio, on constate deux autres cadavres gisant dans le ruisseau en amont du point de prise d'eau du matin... ce vallon est un cimetière de vache ?? Définitivement dégoûtés, il n'y a plus qu'à marcher et on verra ce qu'il se passe après ! 

Il reste peu pour atteindre les 5080m du col du Cerro San Antonio. C'est dur, on souffle, on y va doucement mais en même temps je suis super excité d'arriver la haut, mon premier sommet au dessus de 5000m ! Il fait beau, la chaîne est dégagée, la vue est splendide, l'expérience est unique !   
Et les condors sont au rendez-vous !



Le 5000, c'est fait !
On ne traîne pas pour attaquer la descente dans la vallée de l'autre coté, il y a long jusqu'au village de Huayllapa. Les pentes sont raides, c'est plus ou moins du pierrier mêlé à de la terre pour atteindre la vallée. L'étape consiste ensuite à de la marche de vallée légèrement descendante jusqu’au village.
On se sent clairement seul au monde dans de tels paysages, l'aspect sauvage du trek prend tout son sens. On voit soudain du mouvement dans ces pente vertigineuses que l'on est en train de descendre en courant : un berger et un enfant sont en train de monter avec une vingtaine de vaches, et attention à quelle allure ! On n'en revient pas, où vont-ils ? Il n'y a rien, que du cailloux ! Alors on les observe bouche-bée, ils nous font un signe, on répond. Et encore une fois on s’impressionne devant ces locaux qui surgissent de nul part et qui semblent être en parfaite communion avec la nature et leur entourage.


La vallée.



Le berger et ses bêtes ! A l'aise !
Le fond de la vallée enfin atteint (les derniers 200m de dénivelé de la descente infernale étant hasardeux - on se demande par où est passé le berger et ses bêtes ?), on se lance pour environ 7km de marche tranquille. Des vaches et des moutons pâturent les sols de la vallée. Au fur et à mesure que l'on descend la végétation est de plus en plus présente, les terres de plus en plus cultivées. 
Depuis un moment au dessus de 4000m d'altitude, on passe à ce moment du trek en dessous de la barre des 4000, le village de Huayllapa étant à 3500m. 
Joli petit village, on ravitaille en pain, on boit une bière, on campe dans le stade de foot.    










Etape7 - Huayllapa à Quebrada Gashapampa

Stats: 11km, 1250m de dénivelé positif, altitude maximum 4750m

C'est l’anniversaire de Victor aujourd'hui, la nature lui offre un joli cadeau !

La fatigue commence à se faire ressentir, le moral en a pris un petit coup !
Cette étape on l'a fait vraiment lentement, d'autant plus que, comme pour l'étape précédente, le temps est au rendez-vous. Un petit voile de nuage empêche les sur-développements et les averses orageuses de moitiés journée. 
Alors pourquoi pas s’arrêter et contempler le paysage, couchés dans les herbes folles !


Un descanso ?

Le pic-nic. 

De l'autre coté du col, c'est splendide ! La quebrada Gashapampa nous offre un mélange de couleur avec des tons rouge, vert, gris, bleus. 
Au loin, on aperçoit la cordillère blanche et on distingue très facilement le Huascarán et l'Alpamayo.







La cordillère blanche au loin. 

Soirée froide et nuit très froide. 
On termine le rhum ! Il n'y a plus de chocolat depuis longtemps... 
  


Etape 8 - Quebrada Gashapampa à Incahuain (lago Jahuacocha)

Stats: 10km, 550m de dénivelé positif, altitude maximum 4900m

Petite étape jusqu'au col, c'est aussi bien, on est sec !
Les poses ce sont multipliées. C'est incroyable, en montant on distingue de plus en plus les couches presque verticales qui affleurent sur le sol où l'on marche. 
Un petit monsieur, qui a facilement la soixantaine passée, nous double à toute allure. Il a un fusil sur le dos et va chasser l'oiseau des montagne comme il dit ! Il sourit, il est très aimable, on est ses "amigos" directement, il discute un peu puis file jusqu'au col... encore un personne qui surgit de nul part dans ces immensités de montagnes !



On voit bien toutes les couches qui affleurent.


Vue depuis le col.
Au col, on pose les sacs puis on monte sur la montagne la plus proche. On veut avoir le panorama sur la cordillère blanche et sur la chaîne principale de Huayhuash (versants ouest). C'est dur, c'est dur, c'est dur... même sans sac ! je ne crois pas qu'on soit à 5000m la haut, mais ca tourne à fond, on s'assoit et on délire ! Les condors sont présents, ils tournent dans les thermiques.



Encore un panorama sur la cordillère blanche.

Magnifiques couleurs !

Dans la redescente, on croise notre ami le chasseur qui remonte déjà dans l'autre sens !!
On atteint finalement les abords du lac Jaruahcocha pour camper. Ce lieu est incroyable, on se trouve au pied des grands sommets de la chaîne, c'est beau au coucher de soleil. 
Dernière nuit dans notre tente et on n'est pas mécontent !

Des couches, toujours des couches !






Etape 9 - Incahuain (lago Jahuacocha) à Llamac

Stats: 15km, 250m de dénivelé positif, 1000m de descente, altitude maximum 4300m

Dernière étape ! On se lève assez tôt pour partir avant 7h00 et choper le bus à Llamac avant 11h00 du matin. 
Peu de montée mais une bonne descente ! Attention cette étape n'est pas à sous-estimée - dans notre cas nous avons mis environ 3h30 de marche.




Séance noeud de cravatte à l'arrivée à Llamac.

Ce petit bout de montagne est certainement l'un des plus beaux endroits que j'ai vu de ma vie ! 
Ça a été une vraie première expérience de long trek en autonomie pour moi dans un lieu aussi sauvage que Huayhuash. Je dois dire que je suis content de l'avoir fait à deux, ce sont des souvenirs que nous aurons en commun toute notre vie, je pense.
Je reste complètement impressionné de ce lieu unique et de la manière de vivre des indigènes dans leur milieu. 


Bonus : 

Si les gens qu'on a croisé durant le trek ont pu nous faire penser à des chevaliers du moyen âge, il y a aussi Victor qui, muni son poncho de pluie bleu, a su imposer son style unique ! Chapeau !




La technique tortue, apparemment !


Le chevalier.