lundi 19 octobre 2015

Huaraz - Des montagnes en veux tu en voilà !

Le Pérou est bien évidement un pays fort montagneux, mais là bas à Huaraz, les montagnes de la cordillère blanche s'impose comme encore plus massives et plus hautes - une sorte de bout de cailloux qui dépasse du relief péruvien où culminent les plus hauts sommets du pays, une belles rangées de pics à plus de 6000 mètres d'altitude sur plus de 100 km de long  (sur un axe nord-sud) ! Avec ses 6768 m, le Huscarán, emblématique sommet de cette cordillère, est le plus haut sommet du Pérou et le deuxième pic le plus important de la cordillère des Andes (après l'Aconcagua). 
Située à presque 3100 mètres d'altitude, Huaraz est la ville principale installée au fond de la vallée formée par la cordillère blanche et la cordillère noire (moins haute), c'est une sorte de Chamonix du Pérou. 


Vue sur la Cordillère Noire - Vallée de Huaraz. 

C'est dans une famille traditionnelle péruvienne que nous allons découvrir en premier la vallée magique de Huaraz. Dès notre arrivé, on se rend dans des loges sous les conseils de Yulissa, une copine de Lima. En fait, on ne sait pas vraiment à quoi nous attendre, on ne s'est pas vraiment renseigné ! La maison se trouve dans un petit bled à l'extérieur de la ville, flanqué sur les contreforts de la cordillère blanche, c'est très joli, ça s'appelle Wilcahuain ! On rencontre Nelson et Christian qui nous introduise dans la famille : on découvre toute la famille et les touristes qui sont présent, on s'installe dans ce lieu tout à fait rustique mais plein de charmes. On se couche tôt car demain c'est BOULOT !
On comprend très vite l'organisation là bas, on travail un peu pour la famille et on est logés et  nourris - c'est une sorte de volontariat ! 
AAAhhh, ça y est on a saisi... demain on bêche le sol pour planter des patates !!

Pour le boulot, c'est simple : les hommes aux champs, les femmes font la cuisine, la lessive... fonctionnement à l'ancienne ! Nous voilà donc une pioche à la main (je dis une pioche mais c'est un outil spécial dont je ne me souviens plus du nom !) dans les champs familiaux en train de retourner la terre pendant toute la matinée. La tâche consiste à quadriller le champ, retourner et casser les blocs de terre avant de creuser une ligne où seront jeter les semences. C'est chouette, on est toute une bonne équipe, même Juanito, le llama, est de la partie. 
Bon travailleurs de bureau que l'on est, on se paye très vite des ampoules aux mains ! Tout est fait à la main et on mesure rapidement la charge de travail qu'un champ représente. Parfois seulement, on utilise les bœufs et la charrue. Notons par la dessus que nous sommes presque à 4000 mètres d'altitude et qu'il n'est pas facile de respirer ! 
En somme, le travail de paysans dans les Andes est vraiment très difficile, ça nous fait malgré tout pas de mal de bosser un peu !  
On rentre enfin à la maison où un bon repas nous attend.

Juanito est de la partie !

Juanito n'est pas facile, facile !






  
Ce n'est pas compliqué de s'intégrer dans cette famille ! Toute la famille vit ensemble, il y a  le père, la mère, le tonton, les sœurs, les frères, les cousins, 4 autres touristes sont présents, et puis les animaux bien sur : chats, chiens, cochons d'Inde, poules, coq... c'est très vivant dans la cours extérieure où l'on se réunit pour discuter et manger ! Ils parlent quechua entre eux mais savent le castillan aussi ! Il nous donne des petits surnom quechua d'ailleurs, on rigole beaucoup ! Je suis impressionné à quel point ces personnes sont toujours joyeuses malgré la dureté de la vie et du peu de confort qu'il y a. 
L'échange est vraiment sympa, la maman nous raconte sa vie difficile, l'ancienne maison où ils habitaient avant, le papa nous parle du travail, ils fabriquent et entretiennent les chemins de randonnée dans les montagnes : un travail de titan, les frères nous enseignent la culture des peuples indigènes locaux, ils travaillent d'ailleurs au centre de ruines incas situées juste au dessus de la maison, on donne un coup de main à Christian pour son projet touristique... 
Vraiment une très bonne expérience, très dépaysants, que je recommande : Le Facebook de WilcaLodge  




La cuisine se fait évidement au feu de bois. 

La mama bonita.

En ce qui concerne la nourriture, on est loin du "Lomo saltado" ou du "Arroz chaufa". La aussi c'est traditionnel, ça vient de la terre ! Le matin, c'est un morceau de pain avec un verre de quinoa/avoine dans de l'eau... énergétique ! Le midi et le soir, ce sont bien souvent des patates (qui sont trop bonnes) avec du riz et parfois de la viande. En dessert, le mazamorra, une purée de courge légèrement sucrée... il faut s'y faire ! Comme beaucoup de famille péruvienne, ils élèvent des cochons d'indes : ceux-ci logent sous la cuisine à bois et de temps en temps, il y en a un qui passe à la casserole. On est pas resté assez longtemps alors on a pas goutté !

On profite également d'être à Wilcahuain pour visiter les alentours : petits village traditionnels, ruines incas... Les énormes montagnes dominent en arrière plan et d’immenses vallées séparent ces pics de roche et de glace. 






Huaraz !



Mon compagnon de ballade !



On réalise une rando dans la "quebrada" (nom donné à ces grandes vallées) Llaca pour visiter un magnifique lac de moraine  portant le même nom. Le relief est très escarpé, les pentes sont vertigineuses ! C'est magnifique, on en reste bouche-bée et ce n'est que le début !








Laguna Llaca. 





Les Queñuas (Polylepis), arbres natifs des Andes tropicales que l'on rencontre essentiellement à haute altitude.

Après avoir passé quelque temps dans cette famille, on décide ensuite de consacrer une semaine au parapente. La saison n'est normalement pas vraiment propice à la pratique (saison des pluies) mais on a observé quelques belles journées alors on ne perd pas espoir. 

Retour à Huaraz, ville bien agréable avec nombre de petits bars et restaurants sympas, ambiance montagne assurée, grimpeurs, alpinistes et randonneurs constituent la faune de la ville ! On chope une piaule super agréable - la 402 - dans une sorte de petit hôtel qui ne paye pas de mine...

Vue depuis la 402 !