mardi 29 décembre 2015

Cochabamba : "La meilleure ville de Bolivie !"

L'idée d'aller à Cochabamba m'est venue grâce à une copine de ma région en France qui a séjournée dans cette ville à plusieurs reprises pour donner un coup de main à l'association "Hermanos Mayores". Cette assoc' travaille auprès des habitants de la banlieue sud de Cochabamba pour améliorer leur condition de vie, en particulier celle des enfants, grâce aux 70 bénévoles qui la composent. Je voulais effectivement faire une pose dans le voyage, m'installer un temps dans une ville agréable et pouvoir m'investir dans une action de volontariat. Ma pote m'avait donc mis en contact directement avec Edith, la présidente des 4 centres sociaux de la banlieue sud, qui a su me recevoir avec beaucoup de cœur. On a directement sympathisé et avant de découvrir ce beau projet sur lequel elle travaille, elle m'a fait connaitre Cochabamba, "La meilleure ville de Bolivie", selon elle ! 


Cochabamba.
Cette association travaille sur le plan médical, éducatif et social, en proposant par exemple des actions de soutien scolaire et des activités de sensibilisation. Elle propose également une pharmacie et organise des interventions ponctuelles pour améliorer les conditions sanitaires des personnes défavorisées. Vous trouverez ici davantage d'informations : Conpasitos
Cette association est soutenue financièrement par une association française du Pays Basque : Giltzarria

Malheureusement, je suis arrivé à Cochabamba vers les périodes de noël, période creuse en activités de l'association. J’abandonne donc l'idée de pouvoir faire du soutien scolaire. 
Je participerai quand même à la journée de noël dans deux des quatre foyers où je pourrai rencontrer toute l'équipe de bénévoles qui s’investit. Jeux avec les enfants, goûter, gâteaux, biscuits et chocolat chaud, et remise de cadeaux de noël aux familles : une belle journée !





La remise de cadeaux de Noël. 

Jolie vue sur la cordillère depuis les quartiers de la banlieue sud. 

Edith me met alors en contact avec une amie à elle qui gère un centre d’accueil pour les personnes de passage, en recherche d'emploi, vivant dans la précarité. Ça s'appelle la "Casa del Migrante". Hommes, femmes et quelques enfants, la plupart vivent avec trois fois rien. Ce sont des personnes qui bien souvent sont séparées ou qui n'ont pas fondé de famille, ils sont seuls et en quelques sortes perdus. Je comprends assez rapidement le rôle ultra important que joue la famille dans ces sociétés. Bref, ils paient 60 centimes d'euros pour la nuitée en dortoir et le repas du soir, repas très basique parfois constitué seulement d'un morceau de pain et d'un verre d'avoine dans de l'eau. Cette structure est normalement faite pour loger des personnes de passage, migrante, mais on voit bien souvent des personnes qui y reste pour beaucoup plus longtemps, qui s'y installe gentiment et en font leur maison.


Ambiance du soir à la Casa del Migrante.

Le lac à côté de la casa.

Moi, je suis installé dans une petite chambre à part pour 20 bolivianos pas jour. Je m'investis chaque jour avec les personnes hébergées. En général, c'est plutôt calme en journée car les gens sortes pour travailler et ça s'active le soir. Il y a un planning de répartitions des taches de cuisine et de ménage. Je suis dans le bureau à l'accueil et je fais le registre le soir. Je donne un coup de main pour les diverses activités à l'approche de noël. Finalement, je comprends vite que la tache principale confiée à un volontaire comme moi et surtout d'échanger et de partager avec les personnes hébergées : écouter leur histoire, échanger quelques mots, un sourire ou se lancer dans de grandes discussions sur la politique bolivienne en compagnie d'un mineur et d'un paysans, s'amuser avec les enfants...  

Victor est arrivé une semaine après. Il s'est directement intégré au groupe. L'avantage de cet endroit a aussi été pour moi de me permettre de commencer d'organiser mon retour en France, le portefeuille diminuant chaque jour de plus en plus. J'ai pu commencer à chercher du boulot, envoyer quelques candidatures, etc. Victor en a profité pour prendre des cours d’espagnol avec une école qui m'a également été recommandé par ma pote française. Elle est tenue par un couple franco-bolivien. C'est vraiment une bonne adresse : Escuela de Espanol de Carmen-Vega 

On en profite aussi pour se balader dans la ville, boire un verre ou deux avec Edith et ses amis...


Le plus haut Christ d'Amérique latine, selon les Cochabambinos... enfin ! comme celui de Rio, et celui de Bogotá aussi !



La Cancha, ou le gigantesque marché de Cochabamba (c'est un quartier entier !). 




Alors c'est comme ça qu'à l'approche de noël, nous avons construit un sapin de noël recyclé en bouteilles de plastique vertes sous les conseils avisés d'Eduardo qui diffusait en même temps sa fameuse techno des année 80. On a bien rigolé !
Nous avons réveillonné tous ensemble, mangé une Picana Navideña, bu quelque bouteilles de cidre et mangé les tartes au citron et les tartes aux pommes que nous leur avions préparées. On restera à la "Casa del migrante" jusqu'au 30 décembre, date à laquelle nous prendrons le bus direction Iquique au Chili.  


Tout le monde s'y met. 


Et voilà !

Salud, y Feliz navidad !


L'expérience fut différente du reste du voyage. C'était très intéressant de pouvoir s'investir deux semaines avec la population locale. La on est en plein de dedans : on comprend mieux la vie des gens, le fonctionnement du pays aussi ! 
Deux semaines c'est presque ridicule, il faudrait pouvoir s'y mettre six mois au moins mais c'est toujours ça et ça m'a ouvert les yeux sur une autre forme de voyager, voyager pour s'investir et découvrir plus en profondeur.
Nous avons choisi l'itinérance avec les parapentes, le mouvement perpétuel de sites en sites... éphémère et plus libre. 


Joyeux Noël !